I. Origine du mouvement hippie :

31/01/2013 20:15

 

A) Un mouvement précurseur : Beat génération

(Saoussane) 

 

1- Evolution du beatnik du mouvement :

 

                                                                          

 

La Beat génération est un mouvement littéraire et artistique né dans les années 1950 aux Etats-Unis , précurseur du mouvement hippie . Le terme de « Beat Generation » a été employé pour la première fois en 1948 par Jack Kerouac le  créateur du mouvement , pour décrire son cercle d'amis au romancier John Clellon Holmes  (qui publiera plus tard le premier roman sur la Beat Generation, intitulé GO. John définit le mouvement dans un article faisant office de manifeste esthétique, publié dans le New York times en novembre  1952 : « This is the Beat Generation ».) Allen Ginsberg ( auteur de son recueil de poème de 1956 intitulé Howl and Other Poems) et William Buroughs ( Le festin nu 1959 ) pour résumer la beat génération né grâce à la rencontre entre Jack Kerouac, Allen Ginsberg et Willian Buroughs. Les Beatnicks sont des intellectuels provenant d’une classe modeste, voire pauvre.Ils sont  les précurseurs de la libération sexuelle et du mode de vie de la jeunesse des années 60, celle de la Beat Generation, « qui a ébranlé la société américaine dans ses certitudes. Elle a directement inspiré aussi bien les mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Vietnam, ou les hippies de Berkeley et Woodstock. Pourtant la Beat Generation a aussi contribué à enrichir le mythe américain. Sur la route , le roman le plus connu de Kerouac, est une ode aux grands espaces, à l’épopée vers l’ouest, à la découverte de mondes nouveaux. ». Alliant créativité débordante et fascination pour les milieux underground des villes des côtes Est et Ouest des États-Unis et tout l'art qui s'y crée (littérature, jazz, etc.), la Beat Generation témoigne également d'un attachement profond aux grands espaces, à la nature et aux spiritualités chamaniques dans lesquelles l'homme est partie intégrante du Cosmos. Être « beat », c'est avant tout rejeter la société telle qu'elle existe. Et c'est, aussi, mener une existence en conformité avec ses idées faites de liberté, d'abandon aux plaisirs des sens, et de recherche d'une autre forme de vie moins contraignante ce qui fait référence aux idéologie du mouvement hippie . Le terme Beatnick fut créé par Jack Kerouac précédemment cité. Pour ce catholique (il dit ainsi « I'm a Catholic, not a beatnik »), le mot « Beat » signifiant à la base fatigué prend ici tout son sens en faisant allusion a l’état de béatitude des jeunes retrouvée plus tard chez la communauté hippie.

 

Devenus rapidement riches et célèbres, les poètes de la Beat generation, qui ne furent jamais des révolutionnaires, n'en continuent pas moins àmanifester, publiquement ou dans leurs écrits, leur refus de la politique et du mode de vie américains. L'influence de la Beat generation reste immense aux États-Unis, dans la naissance et le développement du mouvement hippy, notamment. De nombreuses chansons de Bob Dylan et le film Easy Rider (1968), par exemple, se réfèrent à la mythologie beat, qui a également suscité l'émulation dans une fraction de la jeunesse européenne.

 

On retrouve donc des valeurs et un mode de pensée et de vivre  similaires à ceux du mouvement Hippie :

Premièrement on peut observer un rejet des « squares », population rigide pleine de tabous, ne souhaitant pas profiter de l’instant présent, que l’on appelle plus vulgairement les bourgeois. Puis vient alors l’opposition face à cette société corrompue et superficielle, se révoltant contre le matérialisme et l’hypocrisie, rêvant seulement d’une société simple sans préjugé.

La spiritualité bouddhiste est finalement instaurée dans chacun de ces mouvement, ne refusant tout de même aucune religion, la tolérance êtant de prime.

Véritable inspiration, la beat génération donne vie au mouvement de mai 1964 ainsi qu’a ce véritable rejet de la guerre, prônant la paix et le respect de chacun et d’autrui. 

C'est la guerre du Vietnam qui fut le principal élément déclencheur de ce mode de pensée.

Mobilisant un gros nombre de jeunes soldats, ceux-ci se retrouvent alors dans l’incompréhension. Ils ne distinguent alors plus où est la nécessité de la guerre, ils veulent être libres de leurs propres choix, jouir d’une totale liberté de penser.

Apparaît alors l’usage des drogues, se répandant en Amérique tout d’abord, où s’installe peu à peu le trafic toujours présent actuellement.

La volonté d’évasion se développe, créant un nouveau mode de vie, de pensée, puis une communauté entière : les hippies.

Etant sans cesse sur la route de Katmandou, voyageant toujours en direction de l'orient et attiré indéniablement par ce qu'ils ne peuvent trouver dans l'environnement américain. 

Ce courant, issu de la génération Baby Boom, rejette finalement catégoriquement les valeurs, l’éducation des générations précédentes, se diffusant alors mondialement, principalement en France, Allemagne et Grande Bretagne.

La presse fut finalement intriguée, médiatisant alors le mouvement et lui faisant atteindre son apogée dans les années 70. 

 

2- Valeurs et idéaux des hippies : 

 

Les hippies forment une contre-culture se définissant tout d’abord par le contexte politique de l’époque. Les Etats-Unis sont en pleine guerre du VietNam et les enfants du baby-boom d’après la Seconde Guerre Mondiale refusent cette violence. La guerre est le premier objectif de lutte des hipies. C’est une lutte pacifiste comme le veut leur mouvement. Leurs armes : des « sitting » devant la Maison Blanche ou les fleurs dont ils couvrent les armes des soldats, le « Power Flower ».

 

a) Les symboles :

 

 

 

                                  

 

 

                                       

 

Les hippies adoptaient le pacifisme. D’ailleurs, cette croyance se retrouve dans beaucoup des expressions célèbres des hippies comme : Peace and love ,« paix et amour », est l'expression du pacifisme des hippies dans les années 1960. Devenant ainsi l'emblème des hippies américains. Le symbole associé à l'expression a été inventé par le graphiste britannique Gerald Holtom lors d'une manifestation en 1958 contre une usine d'armement nucléaire. Dans ce symbole on peut apercevoir en langage sémaphore (utilisé dans la marine britannique) un N et un D qui sont les initiales de Nuclear Disarmament (Désarmement Nucléaire). Ce n'est que plus tard, dans les années 1970 que ce symbole a été repris par le mouvement hippie pour rappeler la volonté de paix et aussi leur acharnement pour l'écologie.                                                                                 

 

 

On trouve également , un autre slogan, issu de la guerre du Vîetnam ,Make Love, not War, «Faites l' amour pas la guerre » a été repris par le courant hippie pour les mêmes raisons ; l'expression apparaît en 1974 dans la chanson Min Games de John Lennon .                                                                                                                          

En effet, John Lennon et sa compagne Yoko Ono ont été rendus célèbre, en partie, grâce à une photographie les représentant nus dans le même lit avec pour slogan "Faites l'amour, pas la guerre".

En effet, ils firent une grande campagne où ils restèrent 3 jours dans le lit d'un hôtel. Du 26 mai au 2 juin 1969, les médias ont défilé et leur message se fit connaître dans le monde entier.

 

 

 

                                                               

 

                                                

 

 

Autre   symbole caractérisant le mouvement Hippie : La fleur , représentation de la nature pure , et ayant une odeur dite " apaisante " , elle symbolisait pour eux leur idéologie non-violente . Raison pour laquelle lors du Summer of Love de 1967 ( un rassemblement à San Fransisco ), le port de la fleur dans les cheveux était nécessaire afin de les distribuer autour d'eux. l'expression " Flower Power " devînt alors leur Slogan. 

 

 

 

 

                               

 

L'une des plus célèbres : « Flower Power » c'est-à-dire « Le pouvoir des fleurs ». Le pouvoir de la fleur se manifestait par exemple dans des actions comme offrir une fleur à un agent de police pendant une manifestation ou glisser une fleur dans le canon d'un fusil. Une photo renommée du journaliste Bernie Boston, prise le 21 octobre 1967 lors d'une « marche vers le Pentagone » montre un jeune homme approchant une fleur des canons de militaires. Il y a également la photo de Jan Rose Kasmir par Marc Riboud prise lors de cette même manifestation. D’ailleurs en 1967, à la convention de Chicago, une jeune hippie, opposée à la guerre du Viêt-Nam, offre une fleur aux policiers de la garde Nationale cela illustrant bien la volonté des hippies préférant parvenir à tout sans armes, ni violence.

 

 La photo est devenue très célèbre par la brutalité de son message et le contraste entre les deux attitudes adoptées. Ce geste signifie qu'avec l'amour de son prochain, on peut parvenir à tout sans arme ni violence, ce que prône principalement le courant hippie.

 

 

                                       

 

 

 

Et pour finir le « V »  formé avec les doigts étant un signe de reconnaissance entre chacun d'entre eux. 

 

                                                             

                                           

 

                                                                                                             

 

b- Le prosélytisme et le retour à la nature       

 

www.youtube.com/watch?v=KFK-rvNse8c

 

La religion des hippie vivait a travers leur pacifisme c'est pourquoi ils appréciaient beaucoup le christianisme voyant Jésus comme le premier hippie ayant des valeurs similaires à eux même (amour presque inconditionnel, paix, bonheur, tolérance, apport de son soutien à son prochain) et le bouddhisme .

 

 Les hippies valorisaient le retour à la nature en  voyant le travail comme un loisir, vivant au jour le jour en travaillant de perles, de dessins, de couture, pour eux l’argent n’était pas vraiment nécessaire. Cette idée du retour à la nature les a conduits à voyager beaucoup dans le célèbre minibus Volkswagen avec des lieux de destination préférés appelés « Paradis hippies » comme le Maroc où ils pouvaient fumer du haschich en toute tranquillité où vinrent notamment Jimi  Hendrix et les Rolling Stones. Finalement, les autorités, lassées de voir venir les hippies leur interdirent le territoire. Il y eut cependant d’autres paradis pour les hippies comme Ibiza, une île à l’Est de l’Espagne; Kaboul en Afghanistan; Goa, un territoire de l’Inde et Katmandou au Népal. => Vidéo : Les Paradis hippies - Destination Katmandou

Les hippies aimaient voyager. Le mot "voyage" peut être pris au sens figuré du terme comme la métaphore d'un parcours initiatique qui suppose l'idée de paradis et de quête, et décrit une forme de cheminement spirituel.
Mais, d'une manière plus concrète, les hippies dans les années 1960 ou 1970 prennent la route. Ils sont attirés par les Indes où ils partent en stop ou en bus. Ils vont y chercher, certes, les "paradis artificiels" de la drogue qu'ils estimaient faire partie intégrante de la culture orientale, mais aussi des refuges spirituels et des réponses aux questions métaphysiques avec les ashrams qui sont des lieus de retraite où un groupe de dispense un enseignement spirituel à ses adeptes en Inde

Les hippies ont également d'autres destinations privilégiées qui conjuguent souvent "paradis artificiels" et "valeurs spirituelles" comme nous l' avons indiqué précedament avec des destinations comme le Mexique, le Maroc puis dans les années 70, la Thaïlande. A l'intérieur de ces pays, des villes ou des lieux avaient encore plus leurs préférences comme  Goa (Territoire de la côte occidentale de l'Inde), Marrakech ou encore l'ïle de Phuket.

 

 

C’est à l’époque des hippies qu’est né l’utopie communautaire. En effet, les hippies aimaient se rassembler pour vivre une vie différente de celle qui leur était proposée par la société. Ils voulaient montrer qu’on pouvait vivre indépendamment mais solidairement en utilisant que le minimum vital. C'est la société qui créé les besoins secondaires. Cette idée de vie non conforme à la société était mal vu par certains qui ne voyait dans cette vie communautaire qu’un monde d’obscénité et de dégradation des mœurs. De ce fait, la police était souvent impliquée et les communautés se réfugiaient en campagne, à la montagne ou vers les paradis hippies. Les jeunes quittaient  leur famille, leur école, leur emploi pour fonder une communauté. Des groupes se rencontrent, sympathisent, fusionnent, et décident de vivre ensemble en inventant leurs règles et leurs coutumes. Benjamin Zablonski, de l'université de Californie, a calculé qu'il y avait eu aux Etats-Unis quelques 3000 communautés de 10 à 20 personnes à la fin des années 60 et au début des années 70. En France, où les grandes années des communautés sont les années 1971-1973, une population de 50000 personnes vivant l'été en communauté, a pu être dénombrée pour une population permanente de 5000 à 10 000 hippies. Chaque communauté a son mode d'organisation propre: on trouve des communautés agricoles, des communautés mystiques, des communautés sexuelles (où l'échange sexuelle est obligatoire).
 Les communautés hippies désertaient les villes, fuyaient les agglomérations, la pollution, le regard des autres et la police qui les recherchait très souvent; pour se réfugier à la campagne ou à la montagne. En France les principales régions attirant les communautés étaient surtout: l’Ardèche, le Larzac, les Cévennes, l’Haute-Ariège, le Gard et d’autres vallées alpestres.
Ces communautés ne duraient pas plus de quelques années car elles se révélaient en fin de compte, être un échec. Plus le temps passait, plus il devenait invivable de s’y trouver: les habitants n’arrivaient plus à s’entendre car ils se rendaient compte qu’ils avaient besoin de plus d’indépendance et d’individualité. Ainsi beaucoup de communautés se séparèrent 

 

Malheureusement, les communautés demeurèrent utopiques car les individus ne parvenaient pas à s’entendre et le plus souvent désiraient plus d’indépendance. Elles étaient plus facile à imaginer qu’à réaliser. 

 

 Ce n'est pas pour autant que les idées des communautés se sont évanouies car comme on a pu le voir déjà avec l'extrait de Into The Wild, certains films sont encore porteur de messages véhiculés autrefois par les hippies. Ils voulaient vivre avec le minimum vital et prônant le retour à la nature. Plus qu'un film, un dessin animé destiné aux plus petits réalisé par Walt Disney refait vivre l'époque hippie dans les esprits.

 

 

c . Les drogues 

 

Lié à leur besoin de voyager, qui suggère leur envie de liberté, on retient aussi leur amour pour les drogues qu’ils prenaient en groupes lors de festivals ou de concerts. Ils qualifiaient cette ambiance de psychédélique. Ces drogues étaient consommées par leurs idoles musicales comme Bob Dylan, les Beatles, les Rolling Stones, …. la plupart du temps pour augmenter leur créativité. L'effet de la drogue a inspiré aux Beatles leur chanson ¤¤¤ Lucy in the Sky with Diamonds ¤¤¤. Cela les faisaient planer et oublier les aspects négatifs de la vie.

 

"Je n'entends plus rien, tout juste les battements de mon cœur amplifiés des millions de fois: Rom-bom, Rom-bom... Je suis perdue à l'intérieur de moi-même. Je sens monter en moi une colonne d'énergie comme une flamme géante qui me réchauffe."

 

 Les hippies consommaient de nombreuses drogues. C’était pour eux un moyen d’ouvrir leur esprit, de libérer leur imagination comme on l'a dit précé et de donner un sens plus spirituel à leur vie… On trouve deux types de drogues principales : les drogues dites douces tel que le haschisch ou le cannabis et les drogues dures comme le LSD, la mescaline, les champignons ou d’autres acides hallucinogènes.
 A cette époque, les drogues faisaient partie de la culture et de leur mode de vie. Cependant, les hippies ne se droguaient pas tous, certains jamais ou très rarement.
Le cannabis (ou marijuana), psychotrope naturel tiré d’une plante, se consomme sous forme d’herbe, de résine, d’huile, ou mélangé à la nourriture. Ils le fumaient le plus souvent sous forme de cigarettes roulées appelées joints ou avec, des chiloms (sorte de petite pipe en bois)… Les effets sont très différents et dépendent de l’état d'esprit du consommateur.
 Le LSD est un psychédélique hallucinogène qui provient d’un champignon : l’ergot. Il est consommé sous forme de pastille à avaler. Les effets de cet acide durent dix heures environ. Cette drogue était appréciée des hippies car elle faisait « planer » et surtout leur faisait oublier les aspects négatifs de la vie.
En 1966, le LSD est déclaré illégal aux Etats-Unis.
L 'usage des drogues psychédélique est en quelque sorte une « tentative d’élévation au dessus du réel ». Etymologiquement, le terme signifie "révélateur d’âme". Les drogues, qui font halluciner, deviennent "psychédéliques" par leurs capacités à "ouvrir les portes de la perception" (citation d’Aldous Huxley). Pour ces hippies, les drogues étaient un instrument "mystique", un moyen de découvrir quelque chose de caché.
   Le phénomène psychédélique a par conséquent augmenté la prise de drogues hallucinogènes à cette époque.

 

 

                                                                                                                                                                 

 

                                    "Il n'y a aucune violence, mais beaucoup de marijuana et de LSD " 

 

 

                                                   

 

 

  

                                                   Judy - Jeune accro aux LSD pendant les années 60. 

 

 

 

 

                                                   

 

 

 

Mais bien sur certains sont mort d' overdose comme les chanteurs/musiciens Janis Joplin, Jimi Hendrix, Jim Morrison...

 

Il y avait aussi les films qui exposaient le mode de vie des hippies ainsi que les comédies musicales. Par exemple Easy Rider qui met en scène deux motards à la découverte de l’Amérique. Certaines de ces comédies commençaient déjà à affirmer la liberté sexuelle, valeur défendue avec acharnement par les hippies. 

(bande d'annonce

 

 

B) Facteurs économiques et socio culturels

 
( Chaima ) 

 

1-Refus de la société de consommation


Nous nous demanderons quels sont les éléments déclencheurs du mouvement, quels sont en quelque sorte les facteurs socio-économiques et culturels qui ont poussé ces jeunes a devenir hippies, et comment voyaient-ils leurs parents a cette époque ?

 

Nous pouvons parler ici de contre-culture, effectivement ,les hippies sont avant tout des jeunes qui refusent de s'inscrire dans la continuité de leurs parents et du reste de la société, tentaient de trouver leur bonheur dans les sociétés traditionnnelles.  Ils rejetaient en particulier les valeurs associées au travail et à la réussite professionnelle, ainsi que le primat des biens technologiques au détriment des biens naturels.Ils refusent donc  le capitalisme, la surconsommation, le respect de l'Amérique sans réflexion, le mariage, le nucléaire, la guerre. Par leur style (qui cherche à les vieillir, comme pour leur donner plus de crédibilité) et leurs différents moyens d'expression (manifestations, sit-in, musique, cinéma, graphisme...), ils expriment ce refus d'insertion.

Afin de créer une rupture entre leurs aspirations et ce que la société attendait d'eux, les Hippies se laissaient pousser les cheveux et avaient une pilosité importante, ils s'habillaient de manière colorée, tout en étant indifférent à ceux à quoi ils pouvaient bien ressembler. Nous pouvons ici parler de normes, en effet le mouvement Hippie rejette ouvertement les normes de la société contemporaine, et principalement celles se rattachant à la vie active et à la définition de la famille donnée par société. Ils créaient ainsi leurs propres normes. Ils sont artistes, afin d'exprimer leurs maux et idées, vivent en communauté et ont des relations amoureuses libertines. Ils peuvent ainsi être qualifiés de "déviants", seulement le rejet des normes ne se fait pas uniquement de façon "sociale". Ils refusent tous les présupposés de la société et principalement l'importance des possessions matérielles, précisément alors que les pendules sont à l'heure des plus grands progrès technologiques. Ils considèrent ne pas avoir besoin de grand chose de matériel pour être heureux; ainsi, si une chose leur était vraiment indispensable, ils la fabriquaient eux-même, ou l'empruntaient à un de leurs amis, l'esprit de partage régnant en maître chez les Hippies.

 Reprenant l'esprit de leurs prédécesseurs, les Beatniks, les Hippies étaient perdus dans la société contemporaine, ils ont soif de liberté, d'anticonformisme, et pour cela, ils sont à la recherche de nouveaux horizons, tout en voulant retrouver des valeurs plus fraternelles, plus portées sur la Nature, ce qui aurait été impossible dans les années 1960s et 1970s; les décennies pendant lesquelles l'on commença à s'inquiéter de la pollution et autres effets nocifs de la société sur l'environnement. Ce fut certainement aussi une des raisons pour lesquelles les Hippies rejetaient la société de consommation, qui détruisait la Planète Terre, alors qu'eux la respectaient tant.

 

Lorsqu’ils atteignaient l’âge de 18-20ans, il fallait qu’il commence à « s’amuser » : finir ses études, devenir responsable, arrêter leur culture alternative qui faisait toute leur originalité, pour perdre leur personnalité et leur individualité. La société ne laissait aucune place à un mode de vie autogéré, en communauté propre au hippie.

« Si la société veut que je sois un hors-la-loi, alors j’en serai un, un vrai de vrai et un fameux ! »

Ce court extrait est tiré du film INTO THE WILD et illustre l’opposition d’un étudiant face aux valeurs capitalistes et traditionalistes de ses parents.

 

 

                                          

 

 

 

 

2 - Opposition aux conventions sociales 


Les jeunes ne supportaient plus les conventions sociales trop strictes. On peut affirmer que le mouvement hippie s’est formé à partir du rejet d’une certaine forme de vie sociale.
En effet, les adolescents de cette époque étaient bien conscients de faire partie d’une nouvelle génération révoltée contre la société et leurs parents, qui d’ailleurs n’appréciaient pas trop leurs gouts musicaux, leurs comportement, ni leurs looks. De plus, les normes, c'est-à-dire les règles de conduites proscrites par la société à cette époque en France, étaient bien ancrées dans les esprits.

« Toi qui a voulu t’emprisonner
As-tu le droit de condamner
Celui qui cherche a s’évader
Chacun mène sa vie comme il veut
Tu ne peux plus baisser les yeux
Car aussi vrai que tu es né »
Wight Is Wight de Michel Delpech- L’hymne du festival de 69 de l’île de Wight
Les parents à force de pousser leurs enfants à se montrer raisonnable pour les faire « entrer dans le système » obtenaient des résultats contraires à leurs espérances : ces derniers se rebellaient en ne comprenant pas l’acharnement de leurs parents à vouloir toujours plus d’argent et de biens matériels, eux tout ce qu’ils voulaient c’étaient profiter de leurs jeunesses comme ils l’entendaient. Ce n’était pas forcément une preuve d’immaturité, mais plutôt une autre vision de la vie.

Le fais de contester ces usages était un moyen radical pour tenter de faire sauter ce conformisme et d’atteindre une société idéaliste : une société imaginative et égalitaire.

« Vivre dans cette société c’est au mieux y mourir d’ennui » .
On en vient ainsi à se demander comment eux même se voyait et quels étaient leurs valeurs, leurs idéaux et leurs habitudes.

 

 

 


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