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III. Un héritage et une influence
12/02/2013 00:00
A) Modifications des moeurs ( habitudes)
1) La liberté sexuelle
Le mouvement hippie a pour but d’accéder à un mode de vie basé sur la liberté. La liberté sexuelle fait partie des valeurs importantes de l’idéologie hippie. Cette révolution sexuelle se développe tout d'abord grâce a une révolution scientifique marquée par de nombreuses découvertes et avancées, comme par exemple, la propagation du préservatif en latex après les années 30, le traitement des maladies sexuellement transmissible dont la syphilis avec la découverte des antibiotiques en 1941 ou encore de la contraception comme le stérilet, inventé en 1928 et de la pilule contraceptive, découverte au début des années 50. Tout cela s’accompagne d’une « révolution du droit » dans les pays Occidentaux, par laquelle les femmes obtiennent petit à petit une égalité législative, à savoir le droit de vote, l’égalité au sein du couple, le droit a la contraception et le droit a l’avortement. La révolution sexuelle se développe dans un contexte où, même si l’acte sexuel pouvait entraîner une grossesse non voulue, les risques de maladies étaient moindre, on parle alors d’ « amour libre ». Ce terme, qui est utilisé depuis la fin du XIX ème siècle, traduit un mouvement social s’opposant au mariage, qui était considéré comme une sorte d’esclavage social pour les femmes. Tout ces principes hippies vont bien évidement a l’encontre des idées conservatrices américaines des autorités religieuses, en particulier, chrétienne. Pour le mouvement hippie, le sexe ne doit plus être un tabou, considéré comme sale ou pêché.
Les hippies ne comprenaient pas pourquoi montrer la liberté sexuelle, dans la rue, dans les journaux ou au cinéma, choquait les gens, alors qu'à la télévision, au télé-journal, ect, on affichait l'extrême violence des guerres. Les hippies trouvaient plus choquant de voir du sang que du sexe. Ils en avaient assez de cette fausse pudeur ancrée dans les murs. C'est pourquoi un jour, lors d'une manifestation, un jeune garçon brandit le slogan pacifiste «Faites l'amour, pas la guerre!» qui suite à ça est devenu célèbre. Les principaux modèles des hippies étaient surtout Martin Luther King, pour sa lutte pacifiste contre le racisme et surtout Gandhi, pour sa philosophie utopique et non-violente à propos de la résistance passive. En effet, ce dernier les a beaucoup inspirés sur le plan moral. Comme eux, il estimait que la seule forme de relation acceptable entre humains était l'amour, et il rêvait d'une société égalitaire.
On peut retirer un tas de choses de ces petites "morales". Tout d'abord, toutes, ou presque, ont un ton ironique ou même humoristique, pour exprimer leur mécontentement. Ensuite, leurs principaux sujet d'acharnement sont surtout la police, la société, les interdictions, le matérialisme, le capitalisme et le travail imposé. Enfin, elles militent souvent pour le même genre de causes: la révolution, la solidarité, la liberté de choix et d'action, une société égalitaire, le droit à une forme de vie alternative, l'amour de son prochain
La liberté sexuelle est l'un des événements les plus importants dans l'histoire des hippies. C'est durant ce mouvement que prend place la progressive législation de la pilule contraceptive et que l'accès à l'avortement se généralise.
Les hippies vivaient alors en communauté et avaient des pratiques sexuelles diverses, ils rejetaient le mariage traditionnel. Leurs mots d'ordre était «Free Love» ce qui est traduit par «Amour Libre», que l'on retrouve dans l'appellation du «Summer of Love».
3) Statut de la femme
Grâce au mouvement hippie, le statue de la femme a pris de l'importance.
Des manifestations ont eu lieu pendant Mai 68, pour le droit a l'avortement, qui sera légal peu après dans certains Etats.
Au début des années soixante, la norme voulait que la femme reste vierge jusqu'au mariage, ou tout au moins qu'elle n'ait de relations intimes qu'avec son futur époux. Les États-Unis changeront toutes ces idées préconçues, un peu grâce aux hippies, qui militaient pour le droit à l'amour libre et au plaisir sexuel de la femme. Mai 68 aida aussi les femmes à prendre la parole. Ce fut également à partir du début des années septante que la contraception et le planning familial devinrent accessibles plus facilement à toutes. Elles pouvaient enfin disposer de leur corps quand elles le désiraient.
B) Heritage culturel
1) sur le plan de la musique
La musique a été le cœur du mouvement hippie. Grâce aux hippies, elle se retrouve très diversifiée. Effectivement, le mouvement hippie est une période d'expérimentation, où se rencontrent différents genres musicaux. De la naissance des musiques très personnelles, comme celles des Doors, où se mêlent le blues, le jazz, le flamenco et les musiques de fanfare.
Ces différents genres de musique sont considérés comme une révolution dans l'histoire de la musique. Ils ont permis la création de nombreux genres, tels le hard rock, avec AC/DC, ou encore le punk, avec les Sex Pistols.
De nombreux et talentueux artistes ont été découverts pendant cette période : Jimi Hendrix, Janis Joplin, Bob Dylan, etc. Ces noms sont encore connus et reconnus dans le monde entier et par toutes les générations, elle est devenue un phénomène commercial grâce aux Beatles. En 1964, ils vendaient plus d'un million d'albums par mois .
2) La mode
En partie par rébellion contre les usages, les hippies portaient des cheveux longs, pour les hommes comme pour les femmes, dans le but de dénoncer la guerre au Vietnam où les soldats avaient tous le crâne rasé.
Les vêtements du hippie, aux couleurs vives, étaient contrastés et parfois choquants pour une époque où les tenues étaient assez uniformes et sombres. Leurs pantalons étaient les « pattes d'éléphants», style lancé par les hippies californiens et l’influence de l’Orient leur avait donné le goût des sandales, des gilets afghans, des tuniques indiennes aux motifs très fleuris et colorés. Ils pouvaient tout aussi bien être nus quand la situation le permettait. Les hippies achetaient souvent leurs vêtements dans des friperies ou les fabriquait eux-mêmes. Par exemple, le Tie Dye, est une technique de teinte des tissus en couleur vive en forme de ronds et plus ou moins aléatoire, était très répandue chez les hippies. Le blue jean déjà apprécié par les beatniks fut également un vêtement emblématique de la génération hippie, il était souvent porté peint, brodé, couvert de coquillages, de bijoux, de fleurs, et toujours avec les pattes d'éléphant. Le vêtement devint leurs mode d'expression.
3) La littérature :
Les hippies sont également appeler «Beatniks» en référence à la beat génération, mouvement précédent dont ils se sont inspirés le coté culturel dont sont rattacher des écrivains tel que Rimbaud ainsi que des écrivains «réalistes» qui prônaient un retour a la nature comme Walt Whitenan.
Conclusion
Le mouvement hippie s'est développé dans un contexte bien particulier d'une société en pleins questionnement idéologique (conflit entre deux mondes politiques, les Etats-Unis et l'URSS), ainsi que confiné dans un modèle social bien défini. La volonté de s'en détacher est donc née, en rejetant les valeurs, et en en créant de nouvelles d' ou le fait que l' on peut affirmer que le mouvement hippie est un mouvement révolutionnaire mais aussi par le faite que le mouvement hippie a profondément influencé la société. Grâce à leur idées: le retour à la nature, l'envie de s'amuser, l'égalité hommes/ femmes qui passe aussi bien par la façon de s'habiller que par l'obtention du droit d'avortement et leur réplique «peace and love». Ils ont fait tomber des tabous comme la drogue et la liberté sexuelle. Mais il y avait aussi des contraintes à être hippie: les poursuites judiciaires pour outrage à la bienséance par exemple, devenir accro aux drogues et courir le risque de mourir d'une overdose, ils étaient plus critiquées qu'admirés par les médias et mal vus par la génération qui précédaient les hippies. C'était un mouvement révolutionnaire qui voulait vivre en communauté avec le minimum vital et rejetait la société de consommation. Les grands évènements comme les manifestations (mai 68, contre la guerre du Vietnam et les multiples sit-in) ou les festivals musicaux (Woodstock etc.), ont permis de faire connaître les hippies par le monde entier ce qui a entrainé de nombreux flux migratoires vers les USA.Les hippies ont incontestablement fait évoluer les mentalités, ont apporté une nouvelle philosophie concernant la sexualité. On peut donc dire que le mouvement est une image révolutionnaire qui renforce l' identité du mouvement et affiche son anticonformisme.
11/02/2013 20:50
Introduction : Sondage
- Sondage : Qu'est ce que pour vous le mouvement hippies ?
Témoignages de differents professeurs et élèves du lycée :
-Mr Bourgeault professeur de sport : " Pour moi les hippies sont des personnes libertines qui usent de differentes drogues et voyagent beaucoup dans des fourgons customiser, ils me font penser au Wood stock et aux années 60 ".
-Un professeur d' Allemand : " Les hippies sont des gens qui etaient contre la société de consomation de l' époque du à la guerre du Viet Nam , ils vivaient en communauté et consommaient des drogues douces , et aimaient voyager ".
-Ayoub élève de 1ère STMG: " Ah les hippies c'est pas les gens tous nu avec leurs guitares qui vivent dans la nature et qui fument de l' herbe ? "
-Marine élève de 1ère S: " Les hippies pour moi c'est des personnes babacoool qui se prennent pas la tete , qui fument du canabis et sont trés ouvert "
-Un passant dans la rue : " Pour moi les hippies ça me fait penser aux fleurs , aux garçons aux cheveux long blond qui chantent et fument "
-Un élève du lycée Jean Monnet en filière mode : " Pour moi les hippies ils ont trop de styles c'est grande source d' inspiration , je trouve que ils sont unique et ont leurs propre style "
Synthése du sondage :
Aujourd'hui, les hippies sont vus comme une communautée de jeunes chevelus, abusant de drogues, vêtus de couleurs vives et de motifs fleuris. Ils sont considérés comme des écologistes insouciants et dévergondés. Suite à notre sondage, nous avons pu constater que la plupart des personnes interrogées retenait néanmoins de grandes valeurs, telles que le Flower Power, le symbole du Peace & Love, les libertés en tous genre et l'héritage musical. Nous allons vous montrer en quoi consiste réellement le mouvement hippie aux Etats-Unis, tout d'abord, par sa naissance et ses principes, puis à travers son apogée, et enfin, son déclin et son héritage transmis. Et pour finir si il s' agit d' un mouvement révolutionnaire ou non .
Introdution :
- Le mouvement hippie , né aux Etats -Unis dans les années 60, est basé sur le refus de la société de consommation , des valeurs traditionnelles et la guerre en particulier . Mais c'est aussi un courant de contre-culture apparu dans les années 1960 au Etats - Unis avant de se diffuser dans le reste du monde occidental . Les hippies avaient pour but un style de vie marginal , communautaire ou nomade renonçant au nationalisme et au capitalisme.
I. Origine du mouvement hippie : (Saoussane)
A)Un mouvement précurseur : beat génération
1- Evolution du beatnik du mouvement
2- Valeurs et idéaux des hippies :
1- Les symboles
2- Le prosélytisme et le retour à la nature
3- Les drogues
B) Facteurs économique et socioculturels : (Chaima)
1- Refus de la société de consommation
2- Opposition aux conventions sociales
II. Caractéristique du mouvement : (Chaima)
A) Le regard de la société sur les hippies
1- Observé parles médias
2- Critiqué et Ignoré
B) Les Manifestions du mouvement hippie: Saoussanne
1- la non violence : La guerre du Vietnam
2- Mais 68 et les étudiants
3-Festival d wood stock
III.Un héritage et une influences durables du mouvement : (Asmae)
A) Modifications des moeurs (habitudes)
1- Liberté sexuelle
2- diffusion de la pillule
3- Statut de la femme
B) Heritage culturel
1- sur le plan musical
2- la mode
3- la littérature
I. Origine du mouvement hippie :
31/01/2013 20:15
A) Un mouvement précurseur : Beat génération
(Saoussane)
1- Evolution du beatnik du mouvement :
La Beat génération est un mouvement littéraire et artistique né dans les années 1950 aux Etats-Unis , précurseur du mouvement hippie . Le terme de « Beat Generation » a été employé pour la première fois en 1948 par Jack Kerouac le créateur du mouvement , pour décrire son cercle d'amis au romancier John Clellon Holmes (qui publiera plus tard le premier roman sur la Beat Generation, intitulé GO. John définit le mouvement dans un article faisant office de manifeste esthétique, publié dans le New York times en novembre 1952 : « This is the Beat Generation ».) Allen Ginsberg ( auteur de son recueil de poème de 1956 intitulé Howl and Other Poems) et William Buroughs ( Le festin nu 1959 ) pour résumer la beat génération né grâce à la rencontre entre Jack Kerouac, Allen Ginsberg et Willian Buroughs. Les Beatnicks sont des intellectuels provenant d’une classe modeste, voire pauvre.Ils sont les précurseurs de la libération sexuelle et du mode de vie de la jeunesse des années 60, celle de la Beat Generation, « qui a ébranlé la société américaine dans ses certitudes. Elle a directement inspiré aussi bien les mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Vietnam, ou les hippies de Berkeley et Woodstock. Pourtant la Beat Generation a aussi contribué à enrichir le mythe américain. Sur la route , le roman le plus connu de Kerouac, est une ode aux grands espaces, à l’épopée vers l’ouest, à la découverte de mondes nouveaux. ». Alliant créativité débordante et fascination pour les milieux underground des villes des côtes Est et Ouest des États-Unis et tout l'art qui s'y crée (littérature, jazz, etc.), la Beat Generation témoigne également d'un attachement profond aux grands espaces, à la nature et aux spiritualités chamaniques dans lesquelles l'homme est partie intégrante du Cosmos. Être « beat », c'est avant tout rejeter la société telle qu'elle existe. Et c'est, aussi, mener une existence en conformité avec ses idées faites de liberté, d'abandon aux plaisirs des sens, et de recherche d'une autre forme de vie moins contraignante ce qui fait référence aux idéologie du mouvement hippie . Le terme Beatnick fut créé par Jack Kerouac précédemment cité. Pour ce catholique (il dit ainsi « I'm a Catholic, not a beatnik »), le mot « Beat » signifiant à la base fatigué prend ici tout son sens en faisant allusion a l’état de béatitude des jeunes retrouvée plus tard chez la communauté hippie.
Devenus rapidement riches et célèbres, les poètes de la Beat generation, qui ne furent jamais des révolutionnaires, n'en continuent pas moins àmanifester, publiquement ou dans leurs écrits, leur refus de la politique et du mode de vie américains. L'influence de la Beat generation reste immense aux États-Unis, dans la naissance et le développement du mouvement hippy, notamment. De nombreuses chansons de Bob Dylan et le film Easy Rider (1968), par exemple, se réfèrent à la mythologie beat, qui a également suscité l'émulation dans une fraction de la jeunesse européenne.
On retrouve donc des valeurs et un mode de pensée et de vivre similaires à ceux du mouvement Hippie :
Premièrement on peut observer un rejet des « squares », population rigide pleine de tabous, ne souhaitant pas profiter de l’instant présent, que l’on appelle plus vulgairement les bourgeois. Puis vient alors l’opposition face à cette société corrompue et superficielle, se révoltant contre le matérialisme et l’hypocrisie, rêvant seulement d’une société simple sans préjugé.
La spiritualité bouddhiste est finalement instaurée dans chacun de ces mouvement, ne refusant tout de même aucune religion, la tolérance êtant de prime.
Véritable inspiration, la beat génération donne vie au mouvement de mai 1964 ainsi qu’a ce véritable rejet de la guerre, prônant la paix et le respect de chacun et d’autrui.
C'est la guerre du Vietnam qui fut le principal élément déclencheur de ce mode de pensée.
Mobilisant un gros nombre de jeunes soldats, ceux-ci se retrouvent alors dans l’incompréhension. Ils ne distinguent alors plus où est la nécessité de la guerre, ils veulent être libres de leurs propres choix, jouir d’une totale liberté de penser.
Apparaît alors l’usage des drogues, se répandant en Amérique tout d’abord, où s’installe peu à peu le trafic toujours présent actuellement.
La volonté d’évasion se développe, créant un nouveau mode de vie, de pensée, puis une communauté entière : les hippies.
Etant sans cesse sur la route de Katmandou, voyageant toujours en direction de l'orient et attiré indéniablement par ce qu'ils ne peuvent trouver dans l'environnement américain.
Ce courant, issu de la génération Baby Boom, rejette finalement catégoriquement les valeurs, l’éducation des générations précédentes, se diffusant alors mondialement, principalement en France, Allemagne et Grande Bretagne.
La presse fut finalement intriguée, médiatisant alors le mouvement et lui faisant atteindre son apogée dans les années 70.
2- Valeurs et idéaux des hippies :
Les hippies forment une contre-culture se définissant tout d’abord par le contexte politique de l’époque. Les Etats-Unis sont en pleine guerre du VietNam et les enfants du baby-boom d’après la Seconde Guerre Mondiale refusent cette violence. La guerre est le premier objectif de lutte des hipies. C’est une lutte pacifiste comme le veut leur mouvement. Leurs armes : des « sitting » devant la Maison Blanche ou les fleurs dont ils couvrent les armes des soldats, le « Power Flower ».
a) Les symboles :
Les hippies adoptaient le pacifisme. D’ailleurs, cette croyance se retrouve dans beaucoup des expressions célèbres des hippies comme : Peace and love ,« paix et amour », est l'expression du pacifisme des hippies dans les années 1960. Devenant ainsi l'emblème des hippies américains. Le symbole associé à l'expression a été inventé par le graphiste britannique Gerald Holtom lors d'une manifestation en 1958 contre une usine d'armement nucléaire. Dans ce symbole on peut apercevoir en langage sémaphore (utilisé dans la marine britannique) un N et un D qui sont les initiales de Nuclear Disarmament (Désarmement Nucléaire). Ce n'est que plus tard, dans les années 1970 que ce symbole a été repris par le mouvement hippie pour rappeler la volonté de paix et aussi leur acharnement pour l'écologie.
On trouve également , un autre slogan, issu de la guerre du Vîetnam ,Make Love, not War, «Faites l' amour pas la guerre » a été repris par le courant hippie pour les mêmes raisons ; l'expression apparaît en 1974 dans la chanson Min Games de John Lennon .
En effet, John Lennon et sa compagne Yoko Ono ont été rendus célèbre, en partie, grâce à une photographie les représentant nus dans le même lit avec pour slogan "Faites l'amour, pas la guerre".
En effet, ils firent une grande campagne où ils restèrent 3 jours dans le lit d'un hôtel. Du 26 mai au 2 juin 1969, les médias ont défilé et leur message se fit connaître dans le monde entier.
Autre symbole caractérisant le mouvement Hippie : La fleur , représentation de la nature pure , et ayant une odeur dite " apaisante " , elle symbolisait pour eux leur idéologie non-violente . Raison pour laquelle lors du Summer of Love de 1967 ( un rassemblement à San Fransisco ), le port de la fleur dans les cheveux était nécessaire afin de les distribuer autour d'eux. l'expression " Flower Power " devînt alors leur Slogan.
L'une des plus célèbres : « Flower Power » c'est-à-dire « Le pouvoir des fleurs ». Le pouvoir de la fleur se manifestait par exemple dans des actions comme offrir une fleur à un agent de police pendant une manifestation ou glisser une fleur dans le canon d'un fusil. Une photo renommée du journaliste Bernie Boston, prise le 21 octobre 1967 lors d'une « marche vers le Pentagone » montre un jeune homme approchant une fleur des canons de militaires. Il y a également la photo de Jan Rose Kasmir par Marc Riboud prise lors de cette même manifestation. D’ailleurs en 1967, à la convention de Chicago, une jeune hippie, opposée à la guerre du Viêt-Nam, offre une fleur aux policiers de la garde Nationale cela illustrant bien la volonté des hippies préférant parvenir à tout sans armes, ni violence.
La photo est devenue très célèbre par la brutalité de son message et le contraste entre les deux attitudes adoptées. Ce geste signifie qu'avec l'amour de son prochain, on peut parvenir à tout sans arme ni violence, ce que prône principalement le courant hippie.
Et pour finir le « V » formé avec les doigts étant un signe de reconnaissance entre chacun d'entre eux.
b- Le prosélytisme et le retour à la nature
www.youtube.com/watch?v=KFK-rvNse8c
La religion des hippie vivait a travers leur pacifisme c'est pourquoi ils appréciaient beaucoup le christianisme voyant Jésus comme le premier hippie ayant des valeurs similaires à eux même (amour presque inconditionnel, paix, bonheur, tolérance, apport de son soutien à son prochain) et le bouddhisme .
Les hippies valorisaient le retour à la nature en voyant le travail comme un loisir, vivant au jour le jour en travaillant de perles, de dessins, de couture, pour eux l’argent n’était pas vraiment nécessaire. Cette idée du retour à la nature les a conduits à voyager beaucoup dans le célèbre minibus Volkswagen avec des lieux de destination préférés appelés « Paradis hippies » comme le Maroc où ils pouvaient fumer du haschich en toute tranquillité où vinrent notamment Jimi Hendrix et les Rolling Stones. Finalement, les autorités, lassées de voir venir les hippies leur interdirent le territoire. Il y eut cependant d’autres paradis pour les hippies comme Ibiza, une île à l’Est de l’Espagne; Kaboul en Afghanistan; Goa, un territoire de l’Inde et Katmandou au Népal. => Vidéo : Les Paradis hippies - Destination Katmandou
Les hippies aimaient voyager. Le mot "voyage" peut être pris au sens figuré du terme comme la métaphore d'un parcours initiatique qui suppose l'idée de paradis et de quête, et décrit une forme de cheminement spirituel.
Mais, d'une manière plus concrète, les hippies dans les années 1960 ou 1970 prennent la route. Ils sont attirés par les Indes où ils partent en stop ou en bus. Ils vont y chercher, certes, les "paradis artificiels" de la drogue qu'ils estimaient faire partie intégrante de la culture orientale, mais aussi des refuges spirituels et des réponses aux questions métaphysiques avec les ashrams qui sont des lieus de retraite où un groupe de dispense un enseignement spirituel à ses adeptes en Inde
Les hippies ont également d'autres destinations privilégiées qui conjuguent souvent "paradis artificiels" et "valeurs spirituelles" comme nous l' avons indiqué précedament avec des destinations comme le Mexique, le Maroc puis dans les années 70, la Thaïlande. A l'intérieur de ces pays, des villes ou des lieux avaient encore plus leurs préférences comme Goa (Territoire de la côte occidentale de l'Inde), Marrakech ou encore l'ïle de Phuket.
C’est à l’époque des hippies qu’est né l’utopie communautaire. En effet, les hippies aimaient se rassembler pour vivre une vie différente de celle qui leur était proposée par la société. Ils voulaient montrer qu’on pouvait vivre indépendamment mais solidairement en utilisant que le minimum vital. C'est la société qui créé les besoins secondaires. Cette idée de vie non conforme à la société était mal vu par certains qui ne voyait dans cette vie communautaire qu’un monde d’obscénité et de dégradation des mœurs. De ce fait, la police était souvent impliquée et les communautés se réfugiaient en campagne, à la montagne ou vers les paradis hippies. Les jeunes quittaient leur famille, leur école, leur emploi pour fonder une communauté. Des groupes se rencontrent, sympathisent, fusionnent, et décident de vivre ensemble en inventant leurs règles et leurs coutumes. Benjamin Zablonski, de l'université de Californie, a calculé qu'il y avait eu aux Etats-Unis quelques 3000 communautés de 10 à 20 personnes à la fin des années 60 et au début des années 70. En France, où les grandes années des communautés sont les années 1971-1973, une population de 50000 personnes vivant l'été en communauté, a pu être dénombrée pour une population permanente de 5000 à 10 000 hippies. Chaque communauté a son mode d'organisation propre: on trouve des communautés agricoles, des communautés mystiques, des communautés sexuelles (où l'échange sexuelle est obligatoire).
Les communautés hippies désertaient les villes, fuyaient les agglomérations, la pollution, le regard des autres et la police qui les recherchait très souvent; pour se réfugier à la campagne ou à la montagne. En France les principales régions attirant les communautés étaient surtout: l’Ardèche, le Larzac, les Cévennes, l’Haute-Ariège, le Gard et d’autres vallées alpestres.
Ces communautés ne duraient pas plus de quelques années car elles se révélaient en fin de compte, être un échec. Plus le temps passait, plus il devenait invivable de s’y trouver: les habitants n’arrivaient plus à s’entendre car ils se rendaient compte qu’ils avaient besoin de plus d’indépendance et d’individualité. Ainsi beaucoup de communautés se séparèrent
Malheureusement, les communautés demeurèrent utopiques car les individus ne parvenaient pas à s’entendre et le plus souvent désiraient plus d’indépendance. Elles étaient plus facile à imaginer qu’à réaliser.
Ce n'est pas pour autant que les idées des communautés se sont évanouies car comme on a pu le voir déjà avec l'extrait de Into The Wild, certains films sont encore porteur de messages véhiculés autrefois par les hippies. Ils voulaient vivre avec le minimum vital et prônant le retour à la nature. Plus qu'un film, un dessin animé destiné aux plus petits réalisé par Walt Disney refait vivre l'époque hippie dans les esprits.
c . Les drogues
Lié à leur besoin de voyager, qui suggère leur envie de liberté, on retient aussi leur amour pour les drogues qu’ils prenaient en groupes lors de festivals ou de concerts. Ils qualifiaient cette ambiance de psychédélique. Ces drogues étaient consommées par leurs idoles musicales comme Bob Dylan, les Beatles, les Rolling Stones, …. la plupart du temps pour augmenter leur créativité. L'effet de la drogue a inspiré aux Beatles leur chanson ¤¤¤ Lucy in the Sky with Diamonds ¤¤¤. Cela les faisaient planer et oublier les aspects négatifs de la vie.
"Je n'entends plus rien, tout juste les battements de mon cœur amplifiés des millions de fois: Rom-bom, Rom-bom... Je suis perdue à l'intérieur de moi-même. Je sens monter en moi une colonne d'énergie comme une flamme géante qui me réchauffe."
Les hippies consommaient de nombreuses drogues. C’était pour eux un moyen d’ouvrir leur esprit, de libérer leur imagination comme on l'a dit précé et de donner un sens plus spirituel à leur vie… On trouve deux types de drogues principales : les drogues dites douces tel que le haschisch ou le cannabis et les drogues dures comme le LSD, la mescaline, les champignons ou d’autres acides hallucinogènes.
A cette époque, les drogues faisaient partie de la culture et de leur mode de vie. Cependant, les hippies ne se droguaient pas tous, certains jamais ou très rarement.
Le cannabis (ou marijuana), psychotrope naturel tiré d’une plante, se consomme sous forme d’herbe, de résine, d’huile, ou mélangé à la nourriture. Ils le fumaient le plus souvent sous forme de cigarettes roulées appelées joints ou avec, des chiloms (sorte de petite pipe en bois)… Les effets sont très différents et dépendent de l’état d'esprit du consommateur.
Le LSD est un psychédélique hallucinogène qui provient d’un champignon : l’ergot. Il est consommé sous forme de pastille à avaler. Les effets de cet acide durent dix heures environ. Cette drogue était appréciée des hippies car elle faisait « planer » et surtout leur faisait oublier les aspects négatifs de la vie.
En 1966, le LSD est déclaré illégal aux Etats-Unis.
L 'usage des drogues psychédélique est en quelque sorte une « tentative d’élévation au dessus du réel ». Etymologiquement, le terme signifie "révélateur d’âme". Les drogues, qui font halluciner, deviennent "psychédéliques" par leurs capacités à "ouvrir les portes de la perception" (citation d’Aldous Huxley). Pour ces hippies, les drogues étaient un instrument "mystique", un moyen de découvrir quelque chose de caché.
Le phénomène psychédélique a par conséquent augmenté la prise de drogues hallucinogènes à cette époque.
"Il n'y a aucune violence, mais beaucoup de marijuana et de LSD "
Judy - Jeune accro aux LSD pendant les années 60.
Mais bien sur certains sont mort d' overdose comme les chanteurs/musiciens Janis Joplin, Jimi Hendrix, Jim Morrison...
Il y avait aussi les films qui exposaient le mode de vie des hippies ainsi que les comédies musicales. Par exemple Easy Rider qui met en scène deux motards à la découverte de l’Amérique. Certaines de ces comédies commençaient déjà à affirmer la liberté sexuelle, valeur défendue avec acharnement par les hippies.
(bande d'annonce
B) Facteurs économiques et socio culturels
1-Refus de la société de consommation
Nous nous demanderons quels sont les éléments déclencheurs du mouvement, quels sont en quelque sorte les facteurs socio-économiques et culturels qui ont poussé ces jeunes a devenir hippies, et comment voyaient-ils leurs parents a cette époque ?
Nous pouvons parler ici de contre-culture, effectivement ,les hippies sont avant tout des jeunes qui refusent de s'inscrire dans la continuité de leurs parents et du reste de la société, tentaient de trouver leur bonheur dans les sociétés traditionnnelles. Ils rejetaient en particulier les valeurs associées au travail et à la réussite professionnelle, ainsi que le primat des biens technologiques au détriment des biens naturels.Ils refusent donc le capitalisme, la surconsommation, le respect de l'Amérique sans réflexion, le mariage, le nucléaire, la guerre. Par leur style (qui cherche à les vieillir, comme pour leur donner plus de crédibilité) et leurs différents moyens d'expression (manifestations, sit-in, musique, cinéma, graphisme...), ils expriment ce refus d'insertion.
Afin de créer une rupture entre leurs aspirations et ce que la société attendait d'eux, les Hippies se laissaient pousser les cheveux et avaient une pilosité importante, ils s'habillaient de manière colorée, tout en étant indifférent à ceux à quoi ils pouvaient bien ressembler. Nous pouvons ici parler de normes, en effet le mouvement Hippie rejette ouvertement les normes de la société contemporaine, et principalement celles se rattachant à la vie active et à la définition de la famille donnée par société. Ils créaient ainsi leurs propres normes. Ils sont artistes, afin d'exprimer leurs maux et idées, vivent en communauté et ont des relations amoureuses libertines. Ils peuvent ainsi être qualifiés de "déviants", seulement le rejet des normes ne se fait pas uniquement de façon "sociale". Ils refusent tous les présupposés de la société et principalement l'importance des possessions matérielles, précisément alors que les pendules sont à l'heure des plus grands progrès technologiques. Ils considèrent ne pas avoir besoin de grand chose de matériel pour être heureux; ainsi, si une chose leur était vraiment indispensable, ils la fabriquaient eux-même, ou l'empruntaient à un de leurs amis, l'esprit de partage régnant en maître chez les Hippies.
Reprenant l'esprit de leurs prédécesseurs, les Beatniks, les Hippies étaient perdus dans la société contemporaine, ils ont soif de liberté, d'anticonformisme, et pour cela, ils sont à la recherche de nouveaux horizons, tout en voulant retrouver des valeurs plus fraternelles, plus portées sur la Nature, ce qui aurait été impossible dans les années 1960s et 1970s; les décennies pendant lesquelles l'on commença à s'inquiéter de la pollution et autres effets nocifs de la société sur l'environnement. Ce fut certainement aussi une des raisons pour lesquelles les Hippies rejetaient la société de consommation, qui détruisait la Planète Terre, alors qu'eux la respectaient tant.
Lorsqu’ils atteignaient l’âge de 18-20ans, il fallait qu’il commence à « s’amuser » : finir ses études, devenir responsable, arrêter leur culture alternative qui faisait toute leur originalité, pour perdre leur personnalité et leur individualité. La société ne laissait aucune place à un mode de vie autogéré, en communauté propre au hippie.
« Si la société veut que je sois un hors-la-loi, alors j’en serai un, un vrai de vrai et un fameux ! »
Ce court extrait est tiré du film INTO THE WILD et illustre l’opposition d’un étudiant face aux valeurs capitalistes et traditionalistes de ses parents.
2 - Opposition aux conventions sociales
Les jeunes ne supportaient plus les conventions sociales trop strictes. On peut affirmer que le mouvement hippie s’est formé à partir du rejet d’une certaine forme de vie sociale.
En effet, les adolescents de cette époque étaient bien conscients de faire partie d’une nouvelle génération révoltée contre la société et leurs parents, qui d’ailleurs n’appréciaient pas trop leurs gouts musicaux, leurs comportement, ni leurs looks. De plus, les normes, c'est-à-dire les règles de conduites proscrites par la société à cette époque en France, étaient bien ancrées dans les esprits.
« Toi qui a voulu t’emprisonner
As-tu le droit de condamner
Celui qui cherche a s’évader
Chacun mène sa vie comme il veut
Tu ne peux plus baisser les yeux
Car aussi vrai que tu es né »
Wight Is Wight de Michel Delpech- L’hymne du festival de 69 de l’île de Wight
Les parents à force de pousser leurs enfants à se montrer raisonnable pour les faire « entrer dans le système » obtenaient des résultats contraires à leurs espérances : ces derniers se rebellaient en ne comprenant pas l’acharnement de leurs parents à vouloir toujours plus d’argent et de biens matériels, eux tout ce qu’ils voulaient c’étaient profiter de leurs jeunesses comme ils l’entendaient. Ce n’était pas forcément une preuve d’immaturité, mais plutôt une autre vision de la vie.
Le fais de contester ces usages était un moyen radical pour tenter de faire sauter ce conformisme et d’atteindre une société idéaliste : une société imaginative et égalitaire.
« Vivre dans cette société c’est au mieux y mourir d’ennui » .
On en vient ainsi à se demander comment eux même se voyait et quels étaient leurs valeurs, leurs idéaux et leurs habitudes.
II. Caracteristiques du mouvement
31/01/2013 00:00A) Le regard de la société sur les hippies
(chaima)
1-Observé par la société
La presse, la radio et la télévision parlaient des hippies comme d'un phénomène de société, parfois en les jugeant assez durement, parfois pas du tout. Cela dépendait bien sûr du journaliste ayant réalisé l'interview ou le reportage. Pourtant, le but des médias étant d'informer et non de prendre parti, la plupart des reportages concernant cette nouvelle forme de jeunesse sont plutôt neutres. Par exemple, dans les dossiers d'actualité mondiale, les hippies sont classés sous «Problèmes politiques et sociaux», ce qui, à priori, est d'aspect négatif. Mais en fin de compte, ces textes ne contiennent quasiment pas de critiques négatives. Ils essaient seulement d'analyser ce mouvement contestataire marginal.
On a ici un article, ou l’on arrive pas a savoir de quel côté se situe la journaliste, Danièle Rozenberg :
«Eté 1969. L'affluence des jeunes étrangers à Ibiza atteint des records absolus. Depuis deux-trois ans déjà, les hippies ont envahi le quartier du port, les ruelles de la vieille ville, les plages et la campagne environnante. Cheveux longs, barbus, vêtus de tenues multicolores d'inspiration indienne, ils s'étalent aux terrasses des cafés dans l'attente du bateau qui les conduira à l'île voisine de Formentera. Ils jouent de la flûte, lézardent au soleil, se baignent puis, le soir venu, s'assemblent au clair de lune pour bivouaquer, faire de la musique, «voyager» à l'herbe ou à l'acide Ces visiteurs d'un genre nouveau qui sourient aux passants, déconcertent et fascinent tous ceux qui les approchent. Halte sur la route du Maroc et de l'Orient avant le «plongeon», ou vacances-évasion, la découverte d'Ibiza est la préfiguration d'une autre vie possible.»
On peux voir ici que Danièle Rozenberg ne juge pas les hippies, ont diras plutôt qu’elle les décrit. Son but est de faire sentir a chaque lecteur l’atmosphère qu’il résigne a Ibiza, mais on ne sait pas directement ce qu’elle pense. On peux pensé qu’elle est peut-être fascinée et un peu envieuse de ce mode de vie libre, ou peut-être même qu’elle est déconcertée par ces jeunes gens. En effet, le peuple les imaginaient comme de vrais révolutionnaires révoltés contre le systéme, alors qu’en fait ils étaient pacifiques et aimaient leur prochain ! On ne pouvait rien leur reprocher..
2-Critiqué ou ignoré
Les hippies était très mal vus par les bourgeois, les gens riches, étroits d’esprits ou très religieux, et par les politiciens de droite ( ou d’extrême droite), tout simplement parce qu’ils avaient des idées et un comportement totalement opposées aux leurs. Pour eux, le mouvement hippie représentait de jeunes voyous dangereux, sans foi ni loi, sales et drogués.
D’autres personnes critiquèrent surtout les hippies vivant en communauté avec leurs jeunes enfants, car selon eux, ceux-ci étaient mal soignés, mal éduqués, mal nourris et pervertis. Voici un extrait du livre de John Rothchild et Susan Wolf, intitulé « Les enfants de la contre-culture » p.237 :
«En général, les enfants communautaires jouissent d'une liberté physique qui remplirait de crainte une mère de la ville.
Chaque groupe d'âge va au-delà des limites du bon-sens. Au ranch, on laissait les petits en face de tas de vieux outils et d'objets dangereux; des enfants de sept et huit ans restaient seuls dans les maisons, au Last Resort, avec des couteaux tranchants, des poêles et des scies mécaniques. Au Centre d'Études du Taos, on laissait les adolescents avec la drogue, les fusils, le sexe; on permettait à des gosses de douze ans de s'installer au bord de la route pour faire de l'auto-stop avec des inconnus. Tout ce qui n'est pas arrivé directement à ces enfants, ils l'ont probablement vu arriver à d'autres. Même à la Ferme, où les enfants jouissaient d'une liberté moins totale, ils pouvaient voir leurs parents avoir des rapports sexuels.
Dans d'autres communautés, les enfants étaients témoins de querelles sans fin et de disputes conjugales, de sessions de drogue, parfois d'orgies, d'épidémies, et de frasques familiales de toutes sortes. Les parents ne faisaient aucun effort pour amortir les chocs ou protéger les enfants des dangers et des fortes expériences émotionnelles.»
Rothtchild et Wolf pour pouvoir écrire ce livre, sont allés visiter plusieurs communauté hippies, rurales et urbaines. Ils savent donc de quoi ils parlent , leur point de vue est assez objectif, car je ne cite ici que les points négatifs. Selon eux, les enfants vivant dans des communautés ont aussi certains avantages. Par exemple, ils sont très vite indépendants, et ne sont pas du genre à sucer leur pouce ou à rester agrippés a la jupe de leur mère, comme certains enfants « normaux » . Ces enfants communautaires n’avait aucun point de repère et perdaient leur innocence beaucoup trop tôt. Pourtant , la naïveté n’est-elle pas une des plus belles caractéristiques de l’enfance ?
3)Une philosophie admirés
Le mouvement hippies avait ces sympathisants. Certains n’en fessaient pas partie parce qu’ils s’estimaient trop vieux, ou , pour certains jeunes, parce qu’ils n’avaient pas envie de chambouler leur petite vie tranquille, et de décevoir leurs parents . Même certains écrivains sérieux, comme Théodore Roszak dans son livre dans son livre vers une contre-culture, affirmait que les expériences psychédéliques à partir du LSD étaient bénéfiques en tant « qu’exploration de la politique de la conscience » .
Le célèbre écrivain François Mauriac, dit en parlant de Mai 68 aussi éprouver une certaine sympathie pour ces jeunes contestataires :
«(..)Certes je ne m'étonne pas, je ne m'indigne pas: ces garçons réagissent, à l'entrée de la vie, avec le souci dominant d'un avenir sans débouché où ils ont la hantise de ne pas trouver leur place. Moi, dans mon « illustre retraite », pour parler comme Rimbaud, ma copie remise, je me distrais en attendant la fin, avec des lectures d'histoire. Comment ressentirais-je ce qu'ils ressentent ? Je m'y efforce pourtant. Je suis tout de même avec eux.(...)»
Mauriac ne parle pas directement des hippies dans cet extrait, mais plutôt des jeunes rebelles de Mai 68. Pourtant, hippies ou non, ces jeunes avaient les mêmes préoccupations, entre autre celle de ne pas vouloir entrer dans cette société dominée par l'argent et le pouvoir (voir chapitre suivant). Mauriac semble bien aimer ces jeunes, mais l'on remarque tout de même chez lui un sentiment de pitié et d'incompréhension. Il ne se sent pas assez proches d'eux, de par la différence d'âge qui les sépare. On pourrait presque parler ici de "fossé des générations"! Pourtant, il a l'air de les soutenir dans leur combat. Il essaie de se mettre à leur place.
B) Les manifestations du mouvement hippie:
(Saoussane)
1- la non violence : La guerre du Vietnam
Les Hippies se fermaient a toute sortent de violence comme nous l' avons bien souligner précédemment C'est donc sans surprise que les hippies se dressèrent contre la guerre au Viet-Nam, cette guerre fut déclenchée en 1959 et pris fin en 1975. Elle opposa la république démocratique du Viet-Nam ( nord ) et la république du Viet-Nam ( sud ) cette dernière fut soutenue par les États- Unis à partir de 1964. Cette guerre fut marquée par de grandes horreurs comme le bombardement de certaines villes au napalm, une photo de Nick Ut est restée célèbre, celle d'une petite fille ( Kim Phuc ) très gravement brulée par le napalm en train de courir en hurlant. Le chiffre officiel du nombre de morts est quasiment impossible à trouver car les registre sont secrètement gardés, mais ils se chiffreraient en millions, le nombres de morts américain, lui, est de 58 217 morts et de 303 685 blessés sur 8 744 000 soldats américains participants à cette guerre.
Les hippies et le mouvement anti-guerre en général ne relâcha jamais la pression, elle s'exerce de la fin des années 60 jusqu'au moment ou le dernier hélicoptère américain s'envola du toit de l'ambassade des États-Unis, à Saigon, en 1975.
Les hippies avaient plusieurs façon de protester :
_ Beaucoup d'envois de lettre au congrès et à de hauts responsables.
_ Des milliers de pétitions furent signées et publiées dans la presse.
_ Des rassemblements, des grèves, des sit-in, de grandes manifestations silencieuses dans les rues ou devant des bâtiments officiels furent organisés.
_ Les actes de désobéissance civile se multiplièrent.
_ La plupart des hippies refusèrent de payer leurs impôts.
La réponse des forces de l'ordre est violente et démesurée, ils utilisèrent des gaz lacrymogènes et arrêtèrent des gens en masse.
Les premières manifestations pacifistes éclatent dès 1965. D'elles naissent le fameux slogan Peace and Love et le pictogramme mondialement connu. Ils disent "NON" au gouvernement et brûle leurs ordres de convocation pour le Vietnam. Les hippies mènent ces manifestations qui seront celle qui critiqueront le plus les Etats-Unis dans toute son histoire. La même année, quatre jeunes américains s'immolent par signe de contestation.
En 1967, une manifestation réunissant 55 000 personnes réunit à Washington les opposants à la guerre du Vietnam. Benjamin Spock, un grand psychanalyste lancé dans la politique, est leur porte-parole. Dans une marche pacifique, ils défilent devant le Pentagone avant que quelques-uns d'entre eux pénètrent dans le bâtiment et se battent contre les forces de l'ordre : une trentaine de blessés et soixante-dix neuf arrestations.
En 1969, le New York Times révéla un massacre de civils vietnamiens perpétré par des GI dans le village de My Lai, réveillant les consciences : le 4 mai 1970, alors qu'une des nombreuses manifestations étudiantes a lieu sur le campus de l’université de Kent, 4 étudiants contestataires furent tués par la garde nationale qui fit également 9 blessés graves.

Cette révolte contre la guerre du Vietnam sera la seule qui aboutira à une victoire du vivant des hippies. Elle les aura réuni pour la paix et ce sont les manifestations qu'ils organisent qui feront parler d'eux à la presse, galvanisant le mouvement, rejoint chaque jour par d'autres opposants à la guerre du Vietnam, même si, bien sur, certains ne rejoingnent pas le mouvement mais participe à la révolte. Les hippies furent les leaders de la révolte contre la guerre du Vietnam et leur gouvernement.
Ce mouvement contre la guerre du Vietnam créa de nombreux symboles dont bien sûr les grands slogans du mouvement et son pictogramme et réuni les hippies de tous les Etats-Unis, et multiplia les hippies (les manifestants rejoingnaient le mouvement pacifique). Mais avant même cela, elle réunit les hippies dans la conquête de la fin d'une guerre, jugée aberrante et horrible.Les hippies existent pour une cause
2- Summer of love :
En 1967 , de grandes réunions ou love-in (ou be-in également) et des concerts gratuits furent organisés au Golden Gate Park, à proximité de Haight-Ashbury, un quartier de San Francisco. Au mois de janvier de cette année-là, le happening géant du Human Be-In fut considéré comme l'instant de grâce du mouvement, rassemblant des centaines de personnes, issues des différentes « tribus » de la contre-culture de l'époque, venues lire de la poésie , être ensemble et écouter la musique de groupes comme les Grateful Dead , Jefferson Airplane ou Country Joe and the Fish . Au coucher du soleil, la foule se dirigea vers la plage pour y passer la soirée. Au même moment, la police profita de l'absence des habitants de Haight-Ashbury pour arrêter cinquante personnes, ce qui occasionna une période de traque aux dealers de drogues douces
Des étudiants des universités et des lycées commencèrent à arriver sur place durant leurs vacances de printemps 1967. Bien que les dirigeants de la municipalité aient été déterminés à arrêter l'afflux de jeunes gens laissés libres par leurs écoles pour l'été, ils attirèrent malgré eux l’attention sur l'événement. Une série d'articles d'actualité dans les journaux locaux alerta les médias nationaux sur le mouvement hippie grandissant. Certains membres de la communauté de Haight Ashbury y répondirent en formant le Council of the Summer of Love, donnant ainsi un nom officiel à un mouvement créé par le bouche à oreille.
L'évènement de l'été fut le festival international de musique pop de Monterey qui rassembla 200 000 personnes et où Jimi Hendrix et The Who jouèrent pour la première fois. L'évolution personnelle et artistique des Beatles à cette époque a également joué un rôle dans la portée du Summer of Love : All You Need Is Love , écoutée dans le monde entier, insistait sur les idéaux d'amour, de paix et d'unité véhiculés par la contre-culture. L'album Sgt ,Pepper's Lonely Hearts Club Band , sorti en juin 1967, synthétisait par ses influences psychédéliques , l'usage des instruments indiens, sa pochette aux couleurs vives, l'essence même du Summer of Love.
Durant l'été, pas moins de 100 000 jeunes originaires du monde entier ont convergé dans le quartier d'Haight-Ashbury, à San Francisco, à Berkeley, et dans d'autres villes de la région, pour se joindre à une version populaire de l'expérience hippie
Haight-Ashbury fut alors victime de son succès : tandis que des hippies, de plus en plus jeunes, continuaient d'affluer, les drogues dures y firent leur apparition et les descentes de police se multiplièrent . Les hippies estimaient alors leur nombre à 300 000 dans tout le pays.
3- Festival de wood stock :
Le Festival de Woodstock (Woodstock Music and Art Fair, ou Woodstock) est un festival de musique et un rassemblement emblématique de la culture hippies des années 1960 . Il eut lieu à Bethel sur les terres du fermier Max Yasgur aux Etats-Unis, à une soixantaine de kilomètres de Woodstock dans l' Etat de New York .Du 15 au 18 août 1969, un demi-million de personnes affluent au festival, à l'origine prévu pour accueillir 50 000 spectateurs. Ce grand rassemblement demeure le point culminant de la contre-culture des années 1960 et du phénomène hippie.Le festival accueillit les concerts de 32 groupes et solistes de musiques folk, rock , soul et blues. Le budget de rémunération des artistes atteignit au total 200 000 dollars . C'est un des plus grands moments de l'histoire de la musique populaire, classé par le magazine Rolling Stones parmi les « 50 moments qui ont changé l'histoire du Rock and Roll »
L'événement a été immortalisé par le film Woodstock de Michael Wadleigh , les photos d'Elliot Landy, l'album tiré du film et enfin la chanson de Joni Mitchell, Woodstock qui commémore ces journées et qui est reprise par Crosby , Stills , Nash and Young. Des morceaux joués à Woodstock deviendront légendaires, comme le Star Spangled Banner revisité par Jimi Hendrix dans un solo de guitare où il imite des bombardements de B-52 pendant la guerre du Vietnam, le Soul Sacrifice de Santana avec un solo épique de batterie, le Fish Cheer/I-Feel-Like-I'm-Fixing-To-Die-Rag de Country Joe McDonald avec la phrase légendaire : " Give me a F! Give me a U! Give me a C! Give me a K! ", I'm Going Home de Ten Years After, où le guitariste Alvin Lee essaie de trouver un titre de guitariste le plus rapide, le With a Little Help from My Friends des Beatles repris par Joe Cocker et le Freedom chanté par Richie Havens. La presse parle du plus grand happening de l'histoire. Au festival de Woodstock, en 1969, jeunes hommes et femmes se mélangeaient dans l'eau, nus et sans aucune inhibition. Cela choqua l'Amérique entière, et c'était le but ! Une semaine plus tard, le festival de l'île de Wight, avec Bob Dylan en vedette et 250 000 spectateurseut une ampleur comparable. Contrairement aux États-Unis et à l'Angleterre, les grands festivals rock n'eurent pas en France le même caractère rassembleur. En 1967, le premier spectacle psychédélique à Paris, La Fenêtre rose, n'attira encore que peu de monde. Le premier festival, refusé par plusieurs municipalités françaises, eut finalement lieu à Amougies, en Belgique, fin 1969[30]. En 1971, un festival gratuit fut organisé à Auvers-sur-Oise, mais s'il ressemblait bien à celui de Woodstock à cause de la pluie et de la boue, il fut finalement annulé dans la nuit à cause de divers problèmes techniques alors que 20 000 personnes étaient rassemblées
« Trois jours de paix et de musique. Des centaines d'hectares à parcourir. Promène-toi pendant trois jours sans voir un gratte-ciel ou un feu rouge. Fais voler un cerf-volant. Fais-toi bronzer. Cuisine toi-même tes repas et respire de l'air pur ».
Cette publicité ne prévoyait ni le nombre de spectateurs (évalué à 450 000), ni les embouteillages colossaux qui en découlèrent, ni la pluie, ni la boue. La programmation en fut perturbée : Richie Havens ouvrit le festival à la place du groupe Sweetwater, bloqué dans la circulation ; les artistes qui ne pouvaient accéder au site y furent finalement amenés en hélicoptère de l'US Army . Ceux-ci furent également utilisés pour pourvoir aux besoins de la foule en eau, nourriture et médicaments.
À la fin de la première journée, quand les barrières qui délimitaient le site eurent disparu, les organisateurs décidèrent d'en rendre l'accès gratuit ; « From now on, this is a free concert ! »
Les plus grands noms de la scène rock sont présents. Pour certains artistes comme Joe Cocker , Woodstock sera un accélérateur de carrière. Jimi Hendrix clôt le festival à l'aube du lundi 18 août : il ne reste que 30 000 spectateurs.
Le festival fut à la fois un des points culminants de la contre-culture des années 1960 et de la culture hippie et la fin du Flower power .
La région fut peu après déclarée zone sinistrée mais aucune violence ne fut cependant rapportée.
Trois décès (une overdose , une appendicite mal soignée et un accident de tracteur) et deux naissances eurent lieu pendant l'événement, qui causa en outre le plus important embouteillage de l'histoire des États-Unis.
Dans un premier temps, et en raison du nombre important de personnes qui entrèrent gratuitement, le festival fit perdre énormément d'argent à ses organisateurs mais, suite aux ventes des enregistrements du festival (audio et vidéo), ils devinrent bénéficiaires. En effet, si Woodstock est le point important de la contre-culture et de l'« anti-capitalisme » pacifiste, les organisateurs durent revendre les droits à la Warner pour régler leurs dettes.
« Si Woodstock est devenu une légende, et est resté aussi présent dans l'imaginaire collectif mondial, c'est bien parce qu'il est non seulement un événement musical, mais aussi un événement historique »